Qu’est-ce qu’un oiseau ?
C’est un animal vertébré ovipare qui est couvert de plumes et d’écailles cornées. Il a deux mâchoires sans dents, revêtues d’un bec corné. Il possède 4 membres : les deux membres postérieurs lui servent de pattes et les 2 membres antérieurs lui servent d’ailes, normalement adaptées au vol. Il respire grâce à des poumons et régule sa température car il est homéotherme.
Les animaux de ce type appartiennent à la classe des oiseaux.
Qu’est-ce qu’un vertébré ?
C’est un animal de l’embranchement des vertébrés qui possède un véritable squelette, composé de vertèbres, côtes, crâne, queue, etc.
Cinq classes composent cet embranchement :
– Les poissons
– Les reptiles (serpents, tortues, salamandres, lézards, urodèles)
– Les batraciens (grenouilles et crapauds)
– Les oiseaux
– Les mammifères
Que signifie ovipare ?
Ces sont des animaux qui pondent des œufs. Ces derniers écloront pour donner vie à des petits.
Qu’est qu’une plume ?
C’est une production de la peau, un peu comme les poils (phanère corné épidermique), dont l’ensemble recouvre la surface du corps des oiseaux. Les plumes servent à la protection du corps, à la régulation thermique et souvent au vol.
Que signifie homéotherme ?
C’est une caractéristique des espèces animales (oiseaux, mammifères) dont le milieu intérieur (sang et lymphe) conserve une température constante, quelle que soit la température du milieu extérieur, dans de très larges limites. Il concerne les animaux à sang chaud.
Que signifie l’adjectif marin à oiseau ?
Cela signifie que l’oiseau entretient avec le milieu marin (milieu aquatique salé, en moyenne 35g / l de chlorure de sodium) des relations de dépendance plus ou moins strictes pendant une partie importante de leur cycle annuel.
Qu’est-ce qu’un oiseau marin ?
On désigne des oiseaux marins dès qu’ils passent de longues périodes en mer. Ils prélèvent la plus grande partie de leur nourriture qu’ils capturent en vol, en « nageant », en plongeant ou même en attaquant d’autres oiseaux. On les retrouve dans presque tous les océans. Certains se nourrissent le long des côtes alors que d’autres (qui ne dépendent pas de la terre pour leur nourriture) vont au large.
On classe habituellement dans ce groupe environ 305 espèces appartenant à huit familles.
Comment est la morphologie d’un oiseau marin ?
Au-delà de l’extraordinaire variété des tailles, des structures ou des modes d’alimentation, les oiseaux marins partagent un certain nombre de caractéristiques communes imposées par la vie dans les milieux aquatiques salés, sous des conditions climatiques parfois rudes, sans qu’il leur soit souvent possible de s’y soustraire : structure particulière du plumage, aptitude au déplacement sur et dans l’eau, longévité, comportements reproductifs, etc. Ils ont en particulier presque tous tendance à nicher en colonies denses sur le littoral.
=> Les caractéristiques des oiseaux marins sont par exemple :
– des pattes palmées ;
– essentiellement piscivores (mangent des poissons) ;
– ils boivent de l’eau salée et éjectent par leurs narines le trop plein de sel ;
– un plumage imperméable (ils ont des glandes qui secrètent une graisse qu’ils étalent avec le bec sur leur plumage). Comme pour les feuilles de songes, les gouttes perlent à sa surface ;
– une seconde paupière transparente pour aller sous l’eau ;
– de grandes ailes par rapport à leur corps, pour pouvoir faire des vols planés (l’inconvénient, c’est que pour oiseaux juvéniles comme les pétrels, les puffins, cette caractéristique les empêchent de décoller facilement du sol, ils ont besoin d’un promontoire, c’est-à-dire d’une certaine hauteur pour pouvoir s’élancer).
Que signifie la longévité ?
C’est l’espérance de vie. La durée de vie moyenne des oiseaux marins est très variable, allant de 42 ans (adulte) chez Albatros royal et jusqu’à 10 ans pour les goélands argentés.
Menaces et conservation
Les populations d’oiseaux marins ont diminué de 69,7% entre 1950 et 2010, en raison principalement de la dégradation des écosystèmes marins, imputable à l’espèce humaine. 46 % des espèces d’oiseaux marins sont en déclin (chasse, victimes de la pêche industrielle, de la pollution, des espèces introduites et du changement climatique), 28 % sont en danger (inscrites sur la liste rouge de l’UICN).
=> Voici quelques exemples d’oiseaux marins à La Réunion :
* Le Paille-en-Queue à bec jaune
– Cet oiseau marin est une espèce indigène protégée que l’on appelle également Phaéton à bec jaune. Cette espèce est d’ailleurs l’emblème de la ville de Saint-Denis et figure sur son logo. Il est très facilement reconnaissable grâce à sa queue qui ressemble à une paille. On peut l’observer facilement en vol, mais il ne vient à terre que pour nicher.
– Aspect : son corps est blanc, il arbore un sourcil brun foncé au travers de l’œil, et son bec est jaune vif.
– Lieu : il aime voler et nicher le long des parois verticales des côtes Nord / Nord-Ouest de La Réunion.
* Le Noddi brun
– Encore un oiseau marin indigène de l’île de La Réunion. Il est également appelé Macoua. Cette espèce vit principalement en mer mais on peut l’observer près des côtes de La Réunion. Il vole en rasant la surface de l’eau en groupe d’une dizaine d’individus.
– Aspect : Son plumage est marron foncé, la tête est de couleur gris-blanc et sa paupière inférieure est blanche. Pas de dimorphisme sexuel.
– Lieu : il préfère les falaises de Petite-Ile et de Saint-Philippe pour nidifier. Il fréquente plus généralement le lagon de la côte Ouest et les bords de mer.
* Le Noddi à bec grêle
– Cet oiseau est aussi appelé Gaulette. Son vol haché et hésitant ainsi que ses battements d’ailes plus fréquents le rendent assez repérable.
– Aspect : Il est brun sombre et sa tête est gris-bleuté.
– Lieu : c’est un oiseau de haute mer qui vient à terre uniquement pour nicher.
* La sterne fuligineuse
– Les sternes fuligineuses sont également appelées hirondelles de mer.
– Aspect : La sterne fuligineuse mesure 36 à 45 cm de longueur pour une envergure de 82 à 95 cm et une masse de 140 à 240 g. Elle est noirâtre sur le dessus et blanche sur le dessous. Son front est blanc, ses pattes et son bec noirs. Sa queue noire est bordée de blanc sur les plumes externes.
– Lieu : Cette espèce est présente sur tous les océans dans les zones tropicales.
* Puffin du Pacifique
– Cet oiseau marin est lui aussi une espèce indigène et protégée de La Réunion. Son vol gracieux le rend facilement reconnaissable ainsi que sa silhouette élancée.
– Aspect : gris brun, aile et queue plus sombre, bec gris clair, pattes roses
– Chant : il est de type « ké-wooo-éh » qui fait penser à des pleurs d’enfant ou à un rire hystérique.
– Lieu : sa préférence va au milieu marin. Mais il est également possible de l’observer près des falaises, ravines ou remparts de l’intérieur de l’île. Sa ville de prédilection reste Petite-Ile.
* Le puffin tropical (anciennement « puffin de baillon »)
– Ce Puffin est le plus commun de la famille des Procellariidés dans les eaux côtières de l’île. Pendant la période de reproduction, on peut voir des centaines d’individus sur les bancs de thons.
– Aspect : Il a un dessus noir et un dessous blanc plus sombre sur les côtés de la poitrine et du cou. Marges inférieures des ailes noires. Sous caudales en triangle, blanches se détachant du noir des rectrices. Bec long, fin noir grisâtre, œil noir, la face externe du tarse et du doigt externe noire.
– Chant : Silencieux en mer. Cris de deux syllabes aux abords des colonies. La première syllabe est une clameur plaintive « aoû », la seconde est une sorte de hennissement roulé descendant « kitrrêou ».
– Lieu : Océans tropicaux et subtropicaux
* Le pétrel de Barau
– Cette espèce est endémique de La Réunion et elle est protégée par arrêté ministériel depuis 1989.
– Aspect : Oiseau marin de taille moyenne. Dessus gris bleuté, dessous blanc. Front blanc, bec noir et court, œil brun et pattes bicolores. Le contraste entre le dos clair et les ailes est beaucoup plus marqué chez les jeunes que chez les adultes, parfois les jeunes à l’envol conservent encore du duvet
– Chant : Silencieux en mer. Cris caractéristiques « oaou» suivi de «kekekeke» sur les colonies de reproduction.
– Lieu : Sites de nidification entre 2200 et 2800 mètres d’altitude dans les brandes. Zones alimentaires en Haute mer.
* Le pétrel noir
– Ce Pétrel, endémique de La Réunion, est un des oiseaux de mer les plus rares du monde et le plus énigmatique des oiseaux actuels de la Réunion.
– Aspect : c’est une espèce de taille assez modeste. Le corps atteint une longueur de 33 cm pour une envergure de 88 cm. Le plumage est entièrement noir, avec le dessous des ailes légèrement argenté. Le bec, au bout crochu, est également noir. La seule partie claire du corps se situe au niveau des tarses et du tiers arrière des doigts et de la palmure.
– Lieu : Le Pétrel de Bourbon n’est connu comme résident qu’à La Réunion
* La labbe subantarctique
– Le Labbe antarctique est un oiseau carnivore opportuniste, prédateur d’autres oiseaux et de petits mammifères, charognard quand l’occasion se présente.
– Aspect : C’est un oiseau marin massif, arborant un plumage brun sombre laissant apparaître des zones plus claires lorsque les plumes sont usées sur les ailes, le ventre et le dos. La base des rémiges primaires forme un croissant blanc bien visible.
– Lieu : Le Labbe brun est un migrateur originaire de l’Antarctique et des îles Australes. Il fréquente les eaux réunionnaises durant l’hiver austral.